La néphrite est l’une des maladies inflammatoires les plus courantes du rein, qui affecte son unité morpho-fonctionnelle appelée néphron, modifiant sa capacité de filtrage.
En quoi consiste la néphrite ?
Le sang doit passer par le filtre rénal pour être débarrassé des déchets et des substances toxiques qui nuisent au bien-être de l’organisme. Ce filtre a une action sélective en ce sens qu’il retient les substances utiles et laisse passer les substances nocives.
En cas d’inflammation rénale, les mailles qui constituent le filtre ont tendance à s’élargir, laissant ainsi passer certaines molécules, comme les érythrocytes et les protéines. En revanche, dans des conditions normales, ces molécules devraient rester dans le sang. Ces pertes soustraient au sang des éléments essentiels à l’équilibre des fluides corporels, provoquant l’apparition des symptômes typiques de la maladie.
Lorsqu’elle survient, la néphrite affecte généralement les deux reins, présentant une atteinte symétrique qui peut être légère (et donc asymptomatique), ou grave (associée à une insuffisance rénale).
Quels sont les symptômes généraux de la néphrite ?
Il existe 4 types de néphrite, qui se manifestent par des symptômes différents.
Néphrite aiguë
Il s’agit d’une forme qui débute de façon violente et soudaine et qui se traduit par la présence de sang dans les urines (hématurie) et des pertes importantes de protéines (protéinurie).
Ces premiers symptômes sont ensuite associés à une incapacité progressive du rein à filtrer, dont la fonction devient inadéquate et presque inutile (insuffisance rénale). On observe un gonflement généralisé du corps, en particulier des chevilles, accompagné d’une hypotension et d’une modification des valeurs sanguines sériques, avec une créatinine élevée et une azotémie. Le patient se sent mal, est affecté de pics de fièvre accompagnés de forts frissons, de nausées et d’épisodes de vomissements.
Néphrite chronique
Dans ce cas, l’apparition des troubles est lente et progressive, avec l’apparition d’un malaise généralisé, qui peut durer quelques jours avant d’être lié à des problèmes rénaux. L’hématurie et la protéinurie, en effet, sont initialement minimes et ne deviennent évidentes qu’après un long moment.
Le patient peut ressentir un malaise indéfini, un manque d’appétit, une asthénie, même si les analyses sanguines ne montrent pas de variations de la créatinine et de l’azotémie. Dans ces cas, la maladie évolue de manière subtile et ce n’est qu’après quelques mois, voire quelques années, qu’elle peut se manifester pleinement et provoquer une insuffisance rénale.
Néphrite primaire
Il s’agit sans aucun doute de la forme la plus courante de cette maladie, qui n’implique que le système rénal et qui est causée par des facteurs étiologiques univoques. Cela signifie que les causes se développent au niveau des glomérules rénaux et provoquent leur dysfonctionnement.
Les symptômes sont ceux d’une néphrite chronique, avec une incisivité d’autant plus grande que la partie de l’organe concernée est importante.
Néphrite secondaire Il s’agit d’une inflammation du système rénal résultant d’autres maladies chroniques, comme le diabète ou le lupus érythémateux systémique (LES).
Comme il s’agit d’une forme secondaire, ses symptômes sont souvent masqués par les symptômes primaires et le diagnostic peut donc être retardé.
Quels sont les signes typiques d’une néphrite ?
Les symptômes les plus typiques de la néphrite sont les suivants :
- anurie (absence de production d’urine) ;
- Douleur rénale ;
- Hypotension ;
- œdème généralisé ;
- la nycturie (perte d’urine pendant la nuit) ;
- hématurie ;
- protéinurie ;
- urine trouble et malodorante, souvent mousseuse et foncée.
Les tests sanguins montrent des indices altérés, à savoir :
- créatininémie élevée ;
- l’hyperazotémie ;
- augmentation de l’ESR ;
- augmentation de la protéine C-réactive.
Quel que soit son type, la néphrite est toujours une affection grave qui doit être traitée rapidement pour éviter qu’elle n’évolue vers une insuffisance rénale.